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Par marie-libellule le 8 Décembre 2015 à 18:22
Ce marquoir ne pouvait être que pour moi...
Avez vous vu les jolies libellules que Marie Leboeuf a brodées?
Mais il y a aussi les deux jolis oiseaux: celui qui picore des cerises
Et puis l'autre, qui trouve que ses fruits sont bien plus petits que ceux de son copain!
J'ai retrouvé le même oiseau sur le marquoir de la famille Demoustier
Ils entourent un bouquet de fleurs, qui rappelle beaucoup celui de Léa Constant
Pas d'abécédaire complet, mais huit grandes majuscules A B C J D E M I
Ont- elles une signification ?
Et puis deux frises différentes : une à fleurs mauves, l'autre à fleurs rouges.
Pas de date apparente mais...
1897! Inscrit au crayon à l'arrière du fond!
Par contre, aucun nom de lieu et je n'ai pu trouver aucune trace d'une Marie Leboeuf pouvant correspondre à cette petite brodeuse-mis à part au Canada!- le vendeur n'avait aucun renseignement. Elle viendra remplir les rangs des petites brodeuses de marquoirs dont on ne saura rien de la vie d'après.
Et puis hier, est arrivée dans ma boîte aux lettres, une belle enveloppe rouge, partie le 25 novembre (le facteur n'a pas été rapide!).
Mon adresse en lettres bâton sur l'enveloppe.
Pas d'adresse d'expéditeur et maintenant il n'y a plus de nom de commune sur les tampons...
Alors quelle gentille croixpinette ou copine de la Bulle m'a envoyé ce si joli petit carnet, orné d'une libellule?
J'ai eu beau me creuser la tête, je n'ai pas réussi à deviner qui m'avait fait ce si gentil cadeau.
Mille merci pour ce cadeau de noël avant l'heure!
Bonne semaine à tous
27 commentaires -
Par marie-libellule le 16 Octobre 2015 à 14:59
Trois petites filles du passé, trois marquettes bien différentes...
Tout d'abord la plus ancienne, celle de Marie Garel en 1871
D'après mes recherches, il s'agirait sans doute de Jeanne Marie Garel, née le 30 mai 1860 à St Cyr les Vignes, dans la Loire
Son papa Jean Antoine était cultivateur et avait 52 ans à la naissance de Marie, sa maman, Jeannette Fayol, en avait 30.
Elle avait un grand frère, Claude, né en novembre 1857 et deux petites soeurs Christine et Mariette nées en 1861 et 1864.
Elle épousa le 17 juillet 1880 Jean-Marie Commarmond, de 10 ans son aîné et lui aussi cultivateur.
Ils ont eu un fils, Johannes, qui mourut peu de temps après sa naissance.
Puis ils ont dû déménager...et on perd leur trace!
Merci à Mr Michel Commarmond qui m'a aidé dans cette recherche.
Elle avait donc onze ans quand elle broda ce joli petit marquoir carré avec ses animaux , ici un chien
Et de l'autre côté, est-ce un lapin? Le tout agrémenté de coeurs et de symboles religieux
*
Et puis voilà Angèle, la fantaisiste! J'ai mis un moment à déchiffrer son nom : Angèle Nicolas, brodé de manière si originale sur sa marquette rouge
Angèle, Louise, Eudoxie NICOLAS est née le 1er mars 1898 à Ancelle, joli village de montagne, dans les Hautes Alpes
Ses parents, Emile NICOLAS et Honorine EYRAUD étaient cultivateurs, comme les parents de Marie et comme la plupart de la population rurale de cette époque. Ils étaient tous deux natifs d'Ancelle, se connaissaient sans doute depuis l'enfance, et se sont mariés en 1879, à l'âge de 22 et 23 ans
Ils eurent 9 enfants: 6 garçons et 3 filles, Angèle est la petite dernière.
Son frère aîné mourra à la guerre de 14.
Elle se mariera en 1919 avec Félicien Garnier et décédera en 1986.
C'est le seule marquoir que je connaisse où on trouve un double croix : une grand, et une plus petite dans le socle
Et puis le dernier, plus récent celui là, brodé par Augustine St Marty
Il est plus tardif : 1934, on peut penser que Augustine est née dans les années 20.
Pas de croix de par Dieu ni de symbole religieux.La séparation de l'Eglise et de l'Etat est passée par là, et les religieuses n'étaient plus les seules à s'occuper de l'éducation des petites filles!
Mais des motifs bien amusants, c'est la première fois que je vois un petit éléphant brodé sur un marquoir. En avait-elle vu un au zoo?
Il y a aussi une souris et un de beaux bouquets de fleurs
Augustine était une petite fille sérieuse et appliquée, sa broderie est parfaite et soigneusement doublée d'un beau tissu rouge
Je n'ai malheureusement pas retrouvé sa trace, St Marty n'est pas un nom de famille courant.Si elle a eu des enfants, ils sont sûrement encore de ce monde, alors si ils passent par ma bulle...qu'ils me fassent signe!
25 commentaires -
Par marie-libellule le 12 Septembre 2015 à 19:22
Un abécédaire très original que celui de Marie Meton, âgée de 10 ans
Les deux sujets les plus amusants sont ces deux joueurs de cor...
Qui jouait du cor chez Marie Meton ? Avait-elle un papa chasseur ?
Ou peut-être sa maman ?
Et puis on aimait bien jouer aussi : aux cartes
Aux dés...
Mais Marie allait aussi à l'église: au dessus d'une horloge, un crucifix entre deux lyres (toujours la musique!) et deux coeurs violets ainsi que deux petits chiens (?) stylisés
Une jolie croix de par Dieu précède un alphabet violet sur fond rose
En dessous, un très bel abécédaire rouge et bleu, et une frise jaune et bleue entoure l'ouvrage.
Comme il n'y a ni lieu ni date, je n'ai pas pu retrouver de
traces précises de la petite Marie Meton qui avait une grande imagination et créativité, ainsi qu'une aiguille bien agile pour nous avoir donné un si bel ouvrage à seulement 10 ans.
18 commentaires -
Par marie-libellule le 24 Août 2015 à 18:31
La guerre de 1870...
Peu connue de la plupart, elle prépara pourtant la Grande Guerre de 1914-1918.
Elle dura du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, à peine plus de 6 mois.
Elle opposa la France, gouvernée par Napoléon III
Et le ministre -président de la Prusse : Bismark ,et les états allemands coalisés
Le départ du conflit fut la proposition d'un prince prussien pour la succession du trône d'Espagne
La guerre fut un désastre pour la France, elle se solda par la victoire des Prussiens, l'annexion de l'Alsace et de la Moselle à la France et 5 milliards de francs or versés par la France à la Prusse.
Les pertes sont lourdes:
45 000 morts prussiens et 90 000 blessés
Pour la France: 139 000 morts, 143 00 blessés et...320 000 malades
La variole fit des ravages pendant cette période, surtout chez les français car les soldats prussiens avaient bénéficié en masse du vaccin contre la variole : sur les 8500 malades prussiens, 450 décèderont, par contre sur les 125 000 malades français, il y aura 23 500 morts..
C'est de 1870 que date l'hommage funèbre que j'ai trouvé à la Grange Rouge
Il s'agit sans doute possible, d'un hommage brodé par une mère en souvenir de son fils mort à la Guerre, la guerre franco-prussien étant le seul conflit à ce moment là où la France était engagée, c'est dans ce conflit qu'il a dû perdre la vie.
Seuls indices: la signature : famille Chana 8 octobre 1870
Et l'étiquette d'un encadreur de Lyon.
L'ouvrage est brodé en soie noire, et le cadre, noir et doré, est typique de l'époque Napoléon III
Je n'ai pas réussi à trouver de liste des morts à la Guerre de 1870.
Je croyais toucher au but en trouvant l'acte de décès du soldat Maurice Chana, originaire de St Laurent de Chamoussey, vers Lyon, mort de la typhoïde à Berne, mais la date : 1871, n'était pas la bonne, de plus, sa mère était décédée 10 ans avant, en 1861. Cela ne pouvait donc pas être lui.
Il restera sans doute pour moi, pour nous, un soldat inconnu dontnous ne connaîtrons que son nom de famille : CHANA.
S'appelait-il Albert ? Camille ? Léon?
Je lui rends hommage, ainsi qu'à tous les hommes qui depuis des millénaires meurent à la guerre, en laissant des mères, des femmes, des filles, et des fiancées qui les pleurent.
13 commentaires -
Par marie-libellule le 7 Août 2015 à 18:59
Peut-être vous êtes vous demandé où j'étais passée cette semaine ?
Et non, ni aux Maldives, ni dans l'Antarctique, ni même dans une autre de nos belles régions françaises...
J'ai passé tout mon temps depuis mardi dans la Grande Maison...à maximum 20 mètres de la Petite Maison!
Vous vous souvenez que nous avions refait la charpente et le toit l'année dernière ?
C'est une merveille! Mais bien moins merveilleux ce qui restait à l'étage après le chantier.
En effet, mon cher époux et son frère avaient tout enlevé le plancher et la structure du grenier, qui leur avait servi de sol pour pouvoir refaire le toit.
Spectacle de désolation...
A Christian le gros oeuvre; casser les vieux murs écroulés en plâtre, récupérer et couper le bois et les poutres qui pourront servir de bois de chauffage, faire des "bacs à gravats" avec de vielles briques
Et moi je suis chargée de ramasser tous les petits morceaux de bois et planches, et de les jeter en bas, nous les brûlerons dans le jardin plus tard, ainsi que de remplir les "bacs à gravats quand un espace est dégagé.
Premier jour
Evidemment, il a fallu que je marche sur une planche pleine de clous et que je m'enfonce un clou rouillé dans le talon. Heureusement mon vaccin tétanos était à jour mais je suis quand même sous antibiotiques pour éviter l'infection...
Deuxième jour
Le tas de bois grossit et on commence à y voir plus clair!
Troisième jour
Je me prends une planche en pleine figure, heureusement sans clou! J'ai quand même une estafilade au front.
Oh! Une visite! C'est vrai qu'on ne s'en est pas beaucoup occupé ces jours-ci de ce pauvre Wifi...
Quatrième jour, 16 h 30 FINI!!!!!
Une grande fierté d'avoir réussi à boucler ce chantier en 4 jours juste tous les deux...
Ne reste plus qu'à évacuer les gravats.
On en a pris des douches! On en a trempé des Tshirts! On en a bu des litres d'eau...et quelques bières quand même pour Christian.
Un petit tour de l'étage ?
Ici, la vue sur le jardin
La vue sur le bassin
Celle sur la "Petite Maison" celle que nous habitons
Et la plus belle vue, celle sur la Haute Savoie, le Salève et les Alpes.
Nous ferons sans doute une chambre avec mezzanine, pour pouvoir profiter de la lucarne
J'espère que notre Grand Duc nous portera bonheur et que nous pourrons bientôt continuer les travaux
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