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Par marie-libellule le 25 Juillet 2016 à 19:10
Cette fois-ci, je vous emmène en Espagne, en Catalogne pas très loin de Barcelone, à Caldes de Montbui, célèbre pour ses thermes romains
C'est là qu'est née le 6 janvier 1880 la petite Sofia Masclans I Masachs, et qu'elle fut baptisée le 11 janvier, on ne traînait pas à cette époque!
Elle est arrivée après deux garçons, Ramon, en 1871 et Ricard en 1874.
Ses parents étaient Joseph Masclans I Masachs , né en 1849 et Teresa Masachs I Pujadas, née en 1850
Je ne sais pas quelle profession exerçaient ses parents.
Elle a grandit sous le soleil, parmi les oliviers, et a brodé un magnifique marquoir rouge quand elle avait onze ans
Toute une série de très beaux alphabets, et de nombreux symboles, religieux ou non
Des symboles religieux comme des croix, un sacré coeur de Jésus, des ciboires
Mais aussi des fleurs, une chaise et une cruche symbolisant l'hospitalité, un chien pour la fidélité, et même une cocotte en papier!
.Les tenailles sont rattachés à Ste Agathe, la patronne des nourrices, mais je ne sais pas ce que signifie le marteau.
Le bateau est un symbole de voyage mais aussi de mariage, tout comme la clef qui signifie le pouvoir et l'autorité sur une nouvelle maison.
Une couronne, pour l'éternité, une balance, pour la justice...
Des ciseaux car à cette époque, les mains de femmes étaient bien souvent occupées par des travaux d'aiguille, mais ils étaient aussi l'instrument mythologique d'une des Parques, qui coupaient avec eux le fil des jours
Sofia finit son ouvrage le 12 Mai 1891
Sofia épousa en 1908 Joseph Selles I Oriach.
C'est là que je perds sa trace...
J'espère qu'elle a eu une longue vie heureuse...
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Par marie-libellule le 8 Juillet 2016 à 09:18
Continuons notre visite, par la découverte cette fois ci de poupées très anciennes, tête en porcelaine ou biscuit, marques prestigieuses comme les poupées jumeau, ainsi que leur trousseau et leurs accessoires.
De très beaux visages, souvent avec la bouche entrouverte sur de petites dents blanches
A qui est ce corps sans tête? Sans doute un ancien mannequin de magasin, tout articulé mais hélàs incomplet
Le voilà, le visage d'ange à qui il appartient
En cette année de la commémoration de la bataille de Verdun, voici une "poupée de guerre"
Et la Madelon, réconfort du poilu
Une bien jolie religieuse, clin d'oeil à mon amie Meriem...
De toutes petites poupées se reposent dans des boîtes oeuf
Certaines poupées n'ont pas eu la chance d'avoir une petite fille pour les aimer (mais ces si jolies poupées étaient elles vraiment destinées à des petites filles ?) cela nous donne la chance de les admirer dans leur coffret d'origine, avec leur trousseau et leurs accessoires
Ces coffrets me font penser aux histoires de la Comtesse de Segur, comme "la poupée de cire" de la pauvre Sophie, qui a bien mal fini...
Tout un coffret consacré aux chapeaux d'une jolie demoiselle
Et un autre à sa toilette...
Et pour les petites filles sages, tout un coffret destiné aux ouvrages de dames et demoiselles, broderie, couture avec même un petit métier à broder en bois tourné
J'ai craqué pour ce petit sac champêtre, en tôle peinte avec ses coquelicots, marguerites et bleuets et ses insectes butineurs
"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
"Mais si! J'ai vu passer Marie-Libellule et son amie Henriette! Même Barbe Bleue les a vues! Elles ont terminé leur visite, et vont parler de ce merveilleux musée à toutes leurs connaissances..."
Ainsi s'achève cette visite.
Ne le manquez pas, avec ou sans enfants, garçons ou filles. Je ne vous ai pas montré le quart du dixième des merveilles qu'il contient.
Et un grand merci à Madame Jeanselme pour son accueil, ses explications et le partage de sa fabuleuse collection
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Par marie-libellule le 29 Mai 2016 à 13:16
Aujourd'hui, c'est la fête des mamans.
Nombreuses seront celles qui seront fêtées, ou qui fêteront celle qui leur a donné la vie.
Cette année, ma Fanny a l'âge que j'avais lorsqu'elle est née. Jour de joie. Je l'ai attendu si longtemps...
Ma maman est partie il y a bien des années, elle était plus jeune que moi aujourd'hui.
Fanny m'avait offert un rond de serviette pyrogravé à l'école lors d'une fête des mères, c'est drôle, j'avais fait le même cadeau pour cette occasion à ma maman bien des années avant!
Les petites filles d'autrefois ne connaissaient pas cette fête, instaurée par le Maréchal Pétain, mais ça ne les empêchaient pas de broder de bien jolis ouvrages dédiés à leur maman chérie, qu'elles leur offraient peut être pour leur anniversaire ? leur fête ? ou juste pour leur montrer qu'elles s'étaient bien appliquées sur leur ouvrage d'école, en pensant que leur maman serait fière de leur travail...
La petite Adèle de Nantua
Louise Deliot avait 11 ans quand elle a brodé l'âne et le chien pour sa maman.
Et Antoinette broda ce beau compliment pour sa maman en 1861
Profitez bien de votre journée que j'espère ensoleillée et pleine d'amour et d'amitié
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Par marie-libellule le 30 Avril 2016 à 16:12
Elle s'appelait Blanche.
Il n'y en a pas beaucoup, le prénom Rose est redevenu à la mode, mais pas encore celui de Blanche.
Il y a pourtant eu Blanche de Castille,fille d'Alphonse VIII de Castille et d'Aliénor d'Aquitaine, nièce de Richard coeur de Lion et de Jean sans Terre.
Elle fut reine de France de 1223 à 1226 par son mariage avec Louis VIII à qui elle donna 12 enfants, seulement quatre atteignirent l'âge adulte, dont Louis IX plus connu sous le nom de Saint Louis.
Et sinon...il y a Blanche Neige!
Blanche est née dans le petit village de la Chartre sur le Loir, dans la Sarthe.
A l'époque, il y avait un beau moulin, y est-il encore ?
Ses parents Théodore et Marie-Armandine se sont mariés le 2 février 1880.
Théodore était charron, il fabriquait des roues ppur tout ce qui roulait dans la commune et les environs, de la brouette au char à boeufs.
Ils eurent au moins 6 enfants:
Théodore en 1882
Emilienne en 1885
Fernande en 1887
Juliette en 1889
Louis en 1892
Et puis Blanche, le 26 juillet 1894.
Peut être y a-t-il eu d'autres enfants mais les archives s'arrêtent en 1897.
C'est en 1902, à 8 ans, qu'elle broda ce joli marquoir, qui a gardé toutes ses couleurs vives
Jouait-elle au volant avec ses soeurs dans le jardin et les champs alentour?
Pas pratique avec des grandes robes! Comme en témoigne Ethel Thomson, grande championne de tennis anglaise de la fin du XIX
Aimait-elle regarder son papa jouer aux cartes avec ses copains, comme pourrait le laisser penser le jeu de cartes qu'elle a brodé?
Elle aimait s'amuser, elle aimait les roses, les fleurs
Les groseilles?
A l'âge de 28 ans, le 26 décembre 1922, elle épousa Georges Ritter à Paris, dans le 17e arrondissement.
C'est là que je perds sa trace...
J'espère qu'elle a eu une vie heureuse et qu'elle n'a pas regretté sa vie campagnarde en devenant parisienne...
Le marquoir de ses 8 ans continuera à être admiré, bien loin de la Sarthe et de Paris!
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Par marie-libellule le 17 Janvier 2016 à 18:07
Elle est née Thérèse Marie Poitevin le 19 mars 1844 à Perpignan, mais on l'appelait Thérésine.
Ses parents étaient Etienne Poitevin et Jeanne Amiel. Je n'ai pas réussi à savoir quelle était leur profession.
En 1853, âgée de 9 ans, elle broda cette très jolie vierge à l'enfant en soie, sur du lin fin
Une jolie vierge couronnée, et ce qui est curieux, c'est qu'elle n'est pas brodée au point de croix, mais avec un point vertical, travaillé en "rayures"
L'abécédaire, le nom, la date, la frise et les bouquets sont brodés au point de croix et au point lancé
Ce qui fait son charme, c'est également son magnifique cadre en marquetterie de paille
Cette marquetterie qui consistait à coller de petits morceaux de paille de différentes couleurs sur un support en bois connu son apogée au XVIIIe siècle mais était encore très répandue au XIXe.
On en faisait beaucoup de coffrets
Mais également des meubles, des étuis à lunettes et autres objets décoratifs
C'était la spécialité des galériens, bagnards et...bonnes soeurs dans les couvents!
Je ne sais pas quand Thérésine embarqua pour l'Algérie avec ses parents :colonie française, grands espaces à exploiter...
C'est là-bas , à St André, que Thérésine épousa le 21 mai 1861, un jeune homme Antoine Paul Savelli, né le 9 novembre 1811 dans un petit village corse : Corbara
Elle avait 17 ans, il en avait 26 de plus.
Ils s'établirent à Mascara.
C'est là que naquirent leurs 7 enfants: 2 garçons et 5 filles
Le premier, en 1862, André Théophile, devint clerc de notaire, il se maria deux fois et eut deux filles: Lucie et Marguerite, en 1888 et 1890
Puis Pauline en 1864, Paul Antoine en 1866, Cécile en 1868, Lucie en 1870, Ernestine en 1873 et enfin Henriette en 1875.
un enfant tous les deux ans...
Thérésine est morte une veille de Noël, le 24 décembre 1887, elle avait 43 ans.
Son mari Antoine Paul lui survécut encore 3 ans, il la rejoignit en 1890.
Comment la vierge de Thérésine se retrouva-t-elle dans une vente de succession à St Martin-du-Fresne, petite ville de l'Ain pas très loin de chez moi ?
Lequel de ses enfants ou petits enfants l'emmena-t-il dans ses bagages pour retraverser la mer, sans doute lors de la déclaration d'indépendance algérienne ?
La famille Savelli a certainement fait partie de ces nombreuses familles françaises qui ont quitté leur pays de soleil pour retrouver le sol de leurs aïeux.
Et la neige...que leurs enfants n'avaient probablement jamais vu autrement qu'en photo!
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